COMPRENDRE LE MENTAL POUR MIEUX ÉPARGNER
Quels sont les biais cognitifs qui freinent notre capacité à construire sereinement notre patrimoine ?
Lorsque vous passez à l’action ou souhaitez donner du sens à un évènement, le cerveau va intervenir dans la prise de décision. Cette dernière est altérée par des biais cognitifs.
Il existe 250 biais cognitifs, généralement liés à la motricité, la mémoire, l’attention…
Abordons ici l’effet du cerveau sur notre propension à épargner.
LE MIRAGE DU TEMPS
Nous remettons souvent à plus tard des actions que nous pourrions pourtant accomplir immédiatement. Que ce soit pour déclarer nos impôts, arrêter un abonnement inutile, démarrer le sport ou mettre de côté pour l’avenir, nous cédons au biais du temps présent, connu sous le nom de procrastination.
Notre quotidien est rythmé par des habitudes bien ancrées, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.
Trois étapes
Charles Duhigg décrit parfaitement notre fonctionnement en trois temps : le signal, la routine et la récompense. Un stimulus interne (faim, fatigue, peur) ou externe (une publicité, un conseil) déclenche une action répétée, qui se transforme en habitude, et nous procure enfin une récompense qui nous pousse à continuer.
- La première étape intègre le stimulus interne (faim, soif, fatigue, peur, joie, le désir) ou externe (le toucher, la douleur, l’odorat, le goût).
- Vient ensuite la routine. Pour atteindre votre objectif, vous décidez d’instaurer une action répétée pour qu’elle devienne une habitude.
- L’atteinte de votre objectif est la récompense. Elle fait référence à la satisfaction que vous tirez à travers la réalisation de vos tâches et motive vos actions.
Exemple concret :
Vous souhaitez constituer une épargne de précaution. Vous décidez de mettre chaque mois 20% de vos revenus de côté. Cette répétition devient une routine, allégeant l’effort cognitif. Votre cerveau s’adapte et la satisfaction d’avoir atteint votre objectif devient votre récompense.
Malheureusement, notre préférence pour le présent nous ramène souvent vers des dépenses immédiates, génératrices de plaisir (dopamine), au détriment de l’épargne.
Comme l’indique Avni Shah, professeure à l’Université de Toronto : « Plus on dépense, plus on en redemande (…) ceux qui dépensent veulent toujours acheter davantage. Ils accordent moins d’importance à l’argent et sont moins enclins à épargner. »
Comment contrer ce biais ?
Visualisez votre objectif et notez pourquoi il est important pour vous. La volonté est le moteur qui permettra à votre routine de s’installer durablement.
LE BIAIS DU STATU QUO
Le biais du statu quo traduit notre réticence naturelle au changement. Pour notre cerveau, tout ce qui est nouveau est perçu comme potentiellement risqué.
Vous pensez ne pas être capable d’épargner ? Vous laissez filer des abonnements superflus ? Vous êtes sans doute victime d’un biais d’ancrage.
Lors des soldes, beaucoup se ruent sur des articles uniquement parce qu’ils sont en réduction, sans se demander s’ils en ont réellement besoin.
Comment agir ?
Pour éviter cet effet d’ancrage, analysez la situation avec recul. Comme les traders qui fixent un « stop-loss » pour limiter les pertes, fixez vos propres règles pour vos dépenses.
Commencez par identifier les déclencheurs émotionnels, puis introduisez les changements petit à petit. Cela vous aidera à dépasser le statu quo sans brutalité.
L’AVERSION AUX PERTES ET AU RISQUE
Nous accordons instinctivement plus d’importance à une perte qu’à un gain du même montant. Ce biais émotionnel influence fortement nos décisions.
Face à l’alternative : « Recevoir immédiatement 100 € » ou « tenter sa chance pour 300 € avec un risque de repartir sans rien », la majorité choisira la sécurité.
Pour dépasser ce frein
Changez votre point de référence. Comparez-vous à quelqu’un qui consomme moins, tout en vivant confortablement. Cela vous aidera à relativiser vos besoins et à accepter de réduire certaines dépenses.
ENVIRONNEMENT SOCIAL ET ÉTAT ÉMOTIONNEL
Nos choix de consommation sont aussi dictés par notre entourage et notre état d’esprit du moment.
Barry Scholnick, chercheur à l’Université de l’Alberta, a montré que vivre près d’un gagnant du loto augmente les risques de faillite dans le voisinage. Voir les autres dépenser nous pousse à imiter, souvent inconsciemment.
De même, faire ses courses l’estomac vide conduit à acheter bien plus que nécessaire.
L'EXCES D'OPTIMISME
« Cela n’arrive qu’aux autres… » Qui ne s’est jamais dit cela face à un accident, une maladie ou un coup dur ?
Ce biais d’optimisme nous pousse à sous-estimer les risques.
Résultat : nous différons la constitution d’une épargne de précaution, pensant qu’elle n’est pas prioritaire.
Pour corriger cette tendance
Prenez conscience de cette minimisation des risques. Demandez-vous quel conseil vous donneriez si la situation concernait un proche : vous seriez probablement plus prudent et encouragez l’épargne.
OBJECTIF IRREALISTE
La réalisation d’une tâche nécessite conviction et motivation.
Pourquoi je fais cette tâche ? Qu’est-ce qui me donne envie de le faire ?
L’importance réside dans le sens donné à notre mission.
Fixer un objectif irréaliste est démotivant. Avoir l’impression de ne pas pouvoir accomplir une tâche entraîne la démobilisation de l’individu.
Lors de la conception de votre objectif, fixer un montant d’épargne final atteignable.
Pour se faire, il suffit d’établir un budget mensuel. Organiser ses dépenses permet de fixer un objectif atteignable et cohérent en fonction de votre situation financière et votre rythme de vie.
AVOIR UN PLAN TROP VAGUE
Comme tous les mois, vous attendez de voir ce qu’il restera sur votre compte pour mettre de l’argent de côté ? Vous souhaitez réussir à épargner de manière régulière ?
Nous avons la solution.
Il faut tout d’abord établir un budget mensuel afin d’organiser vos dépenses.
Muni d’un papier et d’un crayon ou de votre tableau Excel :
- Listez vos revenus
- Enlevez vos charges (intégrer à vos charges un budget dédié à la nourriture, les loisirs, les voyages, vos abonnements…)
- Fixez ensuite un montant minimum à épargner en fonction du reste à vivre obtenu.
Taux d’épargne recommandés
Les banques préconisent d’épargner selon la hauteur de vos revenus :
- 5 % si vous gagnez moins de 1 000€
- 10 % pour un salaire compris entre 1 000 € et 1 500€
- 15 % pour une paie de 1 500 € à 2 000 €.
On connaît aussi la fameuse règle 50/30/ 20 de l’ouvrage « All your worth : The ultimate lifetime money plan »
Cette règle consiste à dédier 50 % de ses revenus à ses besoins, 30 % à ses envies et 20 % à son épargne.
Pour vous permettre d’épargner, il suffit d’y mettre de la bonne volonté, de la rigueur et de déterminer les facteurs qui vous empêchent d’épargner.
N’oubliez pas d’intégrer à votre budget d’éventuels imprévus. Prévoyez une poche du montant de votre choix pour palier à une facture inattendue ou une amende.
Les bonnes habitudes à prendre afin d’épargner :
- Budgétiser ses revenus mensuels
- Se donner des raisons d’épargner → construire et consolider un projet d’épargne
- Apprendre à dire non : nombreuses sont les personnes qui ont du mal à prioriser leurs projets. La préférence pour le présent ou la peur de décevoir notre entourage a tendance a nous pousser à la consommation. Affirmez vos convictions. Vous vous rapprocherez peu à peu de vos objectifs.
- Contrôlez votre impulsivité. Réunissez les conditions nécessaires pour tempérer vos envies de consommation. Par exemple, évitez de faire les courses lorsque vous avez faim. Si vous n’avez plus d’argent à dépenser pour satisfaire vos envies secondaires, évitez de faire du chalandage.
ABSENCE DE PLAISIR
Absence de plaisir dans l’action d’épargner :
Nombreuses sont les activités contraignantes qui peuvent vous procurer une certaine dose de dopamine sur le long terme.
Comme nous l’avons vu avec le mirage du temps, notre cerveau fonctionne en 3 étapes (signal, routine, récompense) ;
La difficulté réside dans l’insertion de cette habitude au sein de notre routine.
Le plaisir arrive au niveau de l’étape 3 de ce schéma. La dose de dopamine provoquée par la récompense favorise la répétition de l’action dans le temps.
Arrêter de fumer ne procure aucun plaisir à la personne concernée sur le moment, même si l’action est bénéfique. C’est le même principe pour l’épargne.
Pour renforcer sa volonté d’épargner, il suffit d’associer cette notion de « plaisir ».
Pour l’exemple du fumeur, l’argent économisé sur l’achat des cigarettes pourrait lui permettre de partir en voyage.
Epargner, c’est nourrir un sentiment de compétence (être capable de) et obtenir les résultats obtenus sur le long terme, selon l’objectif fixé.
DISCLAIMER : Ceci est une communication publicitaire et n’est pas un conseil en investissement. Comme tout investissement, nos produits présentent des risques : risque de perte en capital, de liquidité, capital investi non garanti, absence de rendement. La valeur du capital investi peut varier, à la hausse comme à la baisse, tout comme les revenus qui y sont attachés.
D'autres articles ayant intéressé les épargnants
-
Le match SCPI et statut LMNP
Afin de déterminer quel investissement à sous-jacent immobilier choisir entre les SCPI de rendement et le statut LMNP (Résidences avec Services pour étudiants, seniors, Hommes d’affaires, de tourisme), il convient au préalable de détailler les caractéristiques propres à chacun. Nous mettrons donc en avant les différents avantages et risques de ces placements afin de <strong>déterminer le gagnant du Match SCPI VS LMNP</strong>.20 mai 2023 -
Match Investissement : Crowdfunding Immobilier VS SCPI de Rendement
Le Crowdfunding Immobilier a connu durant l’année 2022 une croissance exponentielle. La progression du volume collecté a été de 40,2 % supérieur à l’année précédente passant à 1,607 Milliards d’Euros collectés contre 1,146 Milliards d’Euros en 2021 selon le rapport 2022 FPF. La <a href="https://www.scpi-online.com/definition-collecte-nette/">collecte nette</a> des SCPI en 2022 a aussi fortement progressé ; Elle a grimpé de 37 % par rapport à l’année 2021 pour atteindre 10 Milliards d’Euros selon le rapport de l'ASPIM.8 juin 2023 -
Versements programmés en SCPI : l’opportunité qu’on attendait tous
Afin de lisser le risque de vos investissements, de plus en plus de Sociétés de Gestion proposent d’établir des plans de versements programmés en SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier).20 avril 2023 -
SCPI de Rendement : la vérité sur les frais
Au moment d’investir dans une SCPI, il arrive à beaucoup d’investisseurs de questionner sur la signification réelle des différents frais liés à l’investissement. Les données fournies sans apport d’explications au préalable font planer le doute et peuvent même constituer un frein au choix de la SCPI.20 avril 2023
Avertissement
La valeur d’un investissement peut varier, tout comme les revenus qui y sont attachés.
L’investissement dans une SCPI ne bénéficie d’aucune garantie en capital ni en termes de performances.
Il s’agit d’un placement à long terme avec une recommandation de conserver les parts pendant une période d’au moins 8 ans.
S’agissant d’un investissement immobilier, la liquidité du placement peut être limitée. Le rachat des part peut être soumis à des réserves.
Contactez un conseiller SCPI Online pour obtenir plus d’informations et trouver la SCPI qui vous convient.